EN FRANCE COMME AU CHILI, LE SERVICE NATIONAL CE SERA SANS NOUS !

Nous publions deux exemples de la lutte des Jeunes Libertaires contre le Service National, en France et au Chili.

FRANCE : SNU, MACRON NOUS VOILA !


Aujourd’hui, la JDC (1), « offrant » aux jeunes Françaises et Français huit intenses heures de propagande militaire et étatique, n’est plus suffisante aux yeux du gouvernement pour remplacer le service militaire. Le Service National Universel (SNU), promesse de campagne d’Emmanuel Macron, s’imposera bientôt, et soumettra tous les jeunes à partir de 16 ans à 30 jours bien plus militarisés que ne voudrait le faire croire le gouvernement.

Chanter la Marseillaise tous les matins sous les drapeaux, apprendre à se mettre au garde-à-vous et à porter un uniforme, risquer la sanction au moindre écart ou à la moindre erreur (des pompes pour avoir mis les mains dans les poches…), le tout encadré par un personnel varié mais toujours aux allures d’instructeurs et pour un budget mirobolant qui se compte en milliards d’euros (officiellement de 1 à 1,5 milliard par an … pour mémoire la « rallonge » pour les hôpitaux c’est 2 fois moins …).

Une hypocrite et ridicule mascarade aux accents patriotiques qui nous offre des reportages télé hallucinants où l’ont peut voir les volontaires du SNU, après avoir levé le drapeau et chanté la Marseillaise, confectionner des pancartes pour supporter l’équipe de France de football, dans un vain espoir de nous faire croire que le SNU, finalement, ça ne doit pas être si mal.

Jusque là, le SNU semble se fondre dans la masse des réformes aberrantes annoncées et mises en place par le gouvernement, et touchant principalement les lycéens, malgré quelques critiques et polémiques bien trop vite étouffées, émises après la diffusion des premières images du SNU en test.

Test auquel le gouvernement a pris soin de faire participer des jeunes sélectionnés parmi des volontaires ; voilà qui diminue déjà de beaucoup le risque de contestation de l’intérieur.

Obéir, ou refuser et résister ?

Inculquer aux lycéens la stricte obéissance aux règles, un respect aveugle et fervent pour les valeurs républicaines dans l’espoir d’ôter définitivement toute envie de remettre en question la société dans laquelle on vit et les piliers qui la soutiennent, au nom de règles et de valeurs que nous n’avons pas choisies et qui ne sont pas les nôtres. Obéir au point de faire un malaise comme les 29 jeunes du 18 juin dernier lors de l’inauguration d’une statue de De Gaulle à Évreux.

Et cela en donnant encore plus de moyens au gouvernement pour repérer et ficher au plus tôt les dissidents, pour toujours mieux satisfaire un insatiable et obsédant désir de contrôler la jeunesse.

Accepter le SNU, c’est accepter les valeurs qu’il veut nous inculquer : c’est accepter d’apprendre à perpétuer un système fondé sur des inégalités et la privation de la liberté individuelle de chacun, accepter de banaliser les usages de l’armée, accepter de ne plus ni choisir ni penser, mais seulement d’obéir, au nom de la très abstraite Nation.

Le SNU c’est NON, pour nous et les générations à venir, discutons, organisons-nous, luttons !

JEUNES LIBERTAIRE

Pour tout contact : jeuneslibertaires@riseup.net

Tract à télécharger, diffuser, photocopier : https://jeuneslibertaires.noblogs.org/contre-le-snu/

FB : https://www.facebook.com/jeuneslibertairestoulouse/
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(1) « journée défense et citoyenneté », dont le site internet du Ministère de l’Armée nous apprend qu’elle « s’impose à tous » … « s’impose », le mot est juste et on ne peut plus autoritaire …

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CHILI :  “¡No queremos ser milicos!”

“¡No queremos ser milicos!”, “nous ne voulons pas être des miliciens” clame la jeunesse chilienne contre  le service militaire !

Le 20 novembre dernier , des centaines de jeunes chiliens se sont pressés devant la Direction Générale de la Mobilisation Nationale (DGMN) de l’armée Chilienne à Puente Alto, pour pouvoir être exempté de service militaire. En effet, ce jour-là était officiellement le dernier pour pouvoir demander à ne pas participer au tirage au sort de la conscription.

Au Chili l’inscription sur le registre du Service Militaire est automatique pour tous les jeunes de plus de 18 ans. Pour remplir ses casernes, l’armée fait appel à des volontaires parmi ces jeunes, et si il n’y en a pas assez alors d’autres jeunes sont tirés au sort parmi les non-volontaires.

Cette année encore il n’y avait pas assez de volontaires (1). Alors tandis que les bottes militaires patrouillaient dans les rues de différentes villes du Chili lors de l’état d’urgence décrété pour mater la flambée sociale, les forces armées ont convoqué tous les non-volontaires, soit 95% des jeunes en âges de faire le service  (les 5% restant étant volontaires), pour le tirage au sort. Ceux qui contestaient leur participation au tirage au sort (pour motif familial ou d’étude) avaient jusqu’au 20 novembre pour se manifester.

C’est ce que n’ont pas manqué de faire des centaines de jeunes avec leurs familles, qui ont fait de longues files devant le centre de recrutement pour dire qu’il n’était pas question pour eux de faire leur service militaire, alors que l’armée réprime durement le mouvement social en cours. Sur les 23 morts officiels durant le mouvement au moins 5 ont été tués par des militaires selon Amnesty International.

Parmi la foule amassée, certains portaient des banderoles où on pouvait lire par exemple « tuer les pauvres pour donner aux riches ». Tous scandaient “¡No queremos ser milicos!”, “nous ne voulons pas être des miliciens”.

Comme tous les jeunes qui voulaient déposer leur dossier n’ont pas pu le faire (d’autant plus que le centre a dû fermer plus tôt du fait du mouvement social), et pour éviter que la grogne ne dégénère, la date limite a finalement été reportée au 30 décembre.

Les compagnons du Projet Educatif Libertaire (PeL) par ailleurs aident les jeunes à trouver des solutions pour éviter le service militaire.

Abolition du Service national !


Abolitions des écoles pré-militaires !


(1) Le nombre de volontaire diminue chaque année : 9 400 cette année (pour un besoin de recrue de 20 000), c’est 27,5% de moins qu’en 2018 et 45,7% de moins qu’en 2017. Pour ne pas perdre la face le Général Hugo Lo Presti met cela sur le compte d’un déficit démographique de cette tranche d’âge selon les années de naissance, alors que selon les statistiques officielles la différence n’est que de 1% …

Les Flics et les militaires sont les sicaires mercenaires des riches

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